mercredi 20 janvier 2016

KABORE PREND SES DISTANCES AVEC LA TRANSITION DE KAFANDO

Présidents Kaboré et Kafando en décembre 2015 / Sources: fr.africatime.com
Le conseil des ministres du 20 janvier 2016 à été l'occasion pour le gouvernement Thieba 1 de revenir sur le dossier brûlant des marchés publics conclus durant les dernières heures de la transition. Le simple fait de déposer ce dossier sur la table du gouvernement montre bien que Kaboré ne veut nullement se confondre à Kafando. L'heure de la rupture à la Kaboré a-t-elle sonné?

Le compte rendu du conseil des ministres du 20 janvier 2016 fait ressortir au titre du MINISTÈRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DÉVELOPPEMENT, une information selon laquelle le Conseil a examiné un rapport sur la situation des marchés publics approuvés en Conseil des ministres au cours du dernier trimestre de l’année 2015.


Une commission interministérielle pour évaluer les conditions de passation de ces marchés


Le même compte rendu rappelle que les marchés visés, au nombre de dix-huit (18), financés aussi bien sur les ressources de l’Etat que sur ressources extérieures, ont connu diverses procédures de passation : appel d’offres ouvert, appel d’offres ouvert accéléré, appel d’offres restreint et accéléré, appel d’offres ouvert international, appel d’offres international et entente directe. Afin de prendre les mesures idoines, le conseil des ministres a marqué son accord pour la mise en place d’une commission interministérielle restreinte, conduite par le ministre de l’Economie, des finances et du développement en vue d’évaluer les conditions de passation de ces marchés, l’état d’avancement desdits marchés et la disponibilité des ressources pour leur exécution.

Kaboré,Thieba et Sory/Coulibaly, les trois remparts de la bonne gouvernance financière


A moins que ce ne soit pour amuser la galerie et finir par valider ces marchés dits de Kafando, on peut bien dire que RMCK veut bien défendre sa philosophie de la "Rupture" et engager une autre vision de la gestion des deniers publics dans sa politique. Dans tous les cas, le trio Kaboré-Thieba-Sory/Coulibaly laisse entrevoir une gestion strict de l'argent de TOUS. Quand on regarde sur le papier (je ne reviendrai pas sur leurs CV), ce sont là trois argentiers qui ont fait leurs preuves ici et ailleurs en Afrique. Donc il y a de quoi fonder un tel espoir sur eux.

Ensuite, ce que les Burkinabé attendent aux conclusions d'un tel dossier, c'est que plus jamais le domaine des passations de marchés publics ne soit le terrain du copinage politico-économique qui gangrène l'économie du pays, qui du reste est en reconstruction. Au contraire, tous souhaitent que ce trio d'économistes (le choix de RMCK) puisse apporter aux finances publiques burkinabé l'oxygène tant recherché sous Compaoré pour les finances publiques. Sans quoi, la planification du développement ne saurait être socialement durable dans notre pays. Et la raison reste simple: le pilier économique qui devra la soutenir ne sera point au rendez-vous.

Vers une matérialisation de la rupture à la Kaboré?


En attendant donc l'aboutissement de l'enquête interministérielle édictée par le dernier conseil de ministre, on peut déjà dire que ce dossier se présente comme celui de l'entrée en matière du régime Kaboré, du moins sur le chantier économique. Ce dossier, s'il est bien diligenté permettra de tracer les nouveaux sillons de la bonne gouvernance économique au Faso et matérialiser ainsi cette rupture tant criée par le Président Kaboré durant la campagne politique du MPP, son parti. Mais ne crions pas vite la victoire. Wait and see comme le diraient les anglophones 


Rodrigue Hilou

Sociologue

lundi 18 janvier 2016

FACE A LA TERREUR, L’OPTIMISME COMME SEULE ISSUE

Comme nous venons de le constater, la vie d’une nation n’est pas un long fleuve tranquille mais une aventure parsemée d’embûches. Parsemée d’embûches face à des rencontres déstabilisantes, de nouvelles responsabilités lourdes que jamais, des blessures du passé qui refont surface, des problèmes que l’on croyait réglés qui resurgissent, des mauvaises nouvelles qui anéantissent, … en gros une adversité sans précédent.

Face à ces embûches, il est normal que notre nation soit stressée, déboussolée, peinée et bouleversée. Face à elles, il est normal de se dire qu’on n’a pas mérité çà, de se demander comment y faire face, de s’interroger sur notre capacité à se relever et même de se remettre en question.

Tous ces sentiments illustrent le propre de la vie de tout groupe social. En effet, vivre, c’est ressentir, éprouver, faillir et choisir. Celui qui ne ressent rien, n’éprouve rien, ne faillit jamais et ne choisit pas, en clair il ne vit simplement pas. Face aux épreuves de notre vie, deux choix s’offrent à nous : les affronter ou les subir. Il n’y a pas d’intermédiaire !

En faisant le choix de les subir, la vie de notre nation sera dénuée de sens. En faisant le choix contraire, de les affronter, notre vivre ensemble prendra un sens tout autre car ces épreuves nous feront grandir davantage. Opter de se relever des difficultés et des revers nous dirigera la victoire contre les forces du mal.

Je terminerai mon propos par cette assertion de Napoléon Hill qui disait ceci : « chaque adversité, chaque échec, chaque chagrin porte en lui la semence d’une réussite équivalente ou supérieure ».  Alors osons le croire et avançons dans l’union des cœurs et des énergies. L’ennemi ne gagnera pas !

Vive ma patrie plus forte que jamais!
Vive le Faso !
La patrie ou la mort nous vaincrons!

Rodrigue Hilou